Wednesday, 26 May 2010

Le Figaro: "Iran sanctions DO NOT cover Russian S-300 missiles ..."

Via Friday-Lunch-Club

Le Figaro/ here
"Les résolutions onusiennes sont généralement le résultat d'infinis marchandages entre les pays membres du Conseil de sécurité enclins à vouloir protéger leurs intérêts particuliers. Celle qui vise à imposer un quatrième volet de sanctions à l'Iran, actuellement négociée à New York, n'échappe pas à la règle. Une lacune volontaire dans le texte révèle une importante concession faite par l'Administration Obama à la Russie : les sanctions contre les armes ne concerneront pas la vente de missiles S-300 russes à l'Iran. Cette clarification a été faite ces derniers jours par Moscou et par Washington.
Selon le texte, l'embargo concerne huit catégories d'armes conventionnelles, incluant «missiles et systèmes de missiles tels que définis par le registre des armes conventionnelles de l'ONU». Or, si ce registre inclut les systèmes de défense de missiles sol-sol et air-sol, en revanche les systèmes sol-air tels que les S-300 n'en font pas partie. Le texte appelle juste à «la vigilance et la restriction » en ce qui concerne les «autres armes».

Les Russes avaient négocié ce contrat de vente évalué à des centaines de millions de dollars en 2005 avec l'Iran. Depuis, ils avaient évoqué toutes sortes de raisons pour ne pas remplir leurs obligations. L'Administration Obama veut croire que si le Kremlin n'a jamais franchi le pas, c'est qu'il est digne de confiance. «La Russie a amélioré son attitude vis-à-vis de l'Iran», a déclaré le porte-parole du département d'État, James Crowley. Le sénateur russe Mikhaïl Marguelov a, quant a lui, insisté sur le fait que la Russie était un «vendeur responsable», «pas intéressé par la militarisation du Proche-Orient».
Cette même Russie, dont plusieurs entreprises ont pourtant été accusées ces dernières années de soutenir le programme nucléaire et le système de missiles iraniens, peut se targuer d'une autre victoire. Les États-Unis ont annoncé vendredi - trois jours seulement après le lancement officiel des consultations sur l'Iran - la levée des sanctions américaines contre quatre de ces entreprises. En janvier déjà, deux autres avaient bénéficié de la même mesure. Il s'agit du bras armé du Kremlin, Rosoboronexport, de deux instituts et d'un bureau de design. Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, avait mis cette exigence sur la table à la dernière minute, alors qu'il avait déjà donné son feu vert au texte proposé par les Américains.
Les efforts de l'Administration Obama envers Moscou sont critiqués dans les deux camps politiques aux États-Unis, où l'on craint que les concessions aient des conséquences négatives plus graves que la résolution n'aura d'effets positifs sur l'Iran, si elle passe. L'ambassadeur à l'ONU sous George Bush, John Bolton, se demande «quels autres compromis» la Russie a-t-elle réussi à imposer à une Administration Obama manifestement «désespérée» .


Posted by G, Z, or B at 10:25 AM 
River to Sea Uprooted Palestinian

No comments: